Pourquoi Jésus n’a jamais existé


Aucune inscription, aucune pièce, aucun document administratif romain ou juif contemporain ne mentionne un Jésus de Nazareth ayant été crucifié pour des raisons religieuses ou messianiques.

Philon d’Alexandrie (mort ~50) — un juif lettré qui décrit Pilate, les tensions juives, les sectes… mais aucun mot sur Jésus.

Juste de Tibériade (historien juif galiléen du Ier siècle) — aucune mention de Jésus, selon les sources de Photius.

Flavius Josèphe (~93 ap. J.-C.) : deux passages parlent de Jésus, mais le plus important est largement reconnu comme interpolé par les chrétiens (Testimonium Flavianum). Le second est trop vague.

Paul est la plus ancienne source chrétienne (entre ~50 et 60), précédant les Évangiles.

Mais voici ce dont Paul ne parle pas :

  • Il ne donne aucun détail sur la vie de Jésus
  • Aucun miracle
  • Aucun enseignement moral
  • Rien sur Marie, Joseph, Judas, les Douze, Nazareth…

Par contre, voici ce que Paul dit :

  • Le Christ est un être céleste,
  • Révélé par visions et Écritures (Galates 1:12, Romains 16:25-26)
  • Crucifié par les « Archontes de ce monde » (1 Corinthiens 2:8), une expression gnostique, désignant des forces contraires spirituelles.

Cela suggère que pour Paul, Jésus n’est pas un maître terrestre, mais un être surnaturel révélé par apocalypse.

L’Évangile de Marc (~70) est le premier récit narratif et construit son Jésus à partir de figures bibliques :

  • Moïse (périple dans le désert, transfiguration, 12 disciples comme 12 tribus, etc.)
  • Élie (mont Carmel, ascension, jeûne de 40 jours…)
  • Jonas(trois jours dans le tombeau)

Marc suit la structure des tragédies grecques, avec un héros incompris, abandonné, trahi, et une fin dramatique.

Matthieu et Luc (80-90) copient Marc à plus de 90 %, en le modifiant.
Ils ajoutent des récits d’enfance mythiques (naissance virginale, étoiles, mages, hérauts célestes).
Et surtout, les rédacteurs des Évangiles de Marc et Luc sont préoccupés par l’accomplissement des Écritures, comme si Jésus était écrit à l’avance.

Jean (~95–110), lui, abandonne presque toute la chronologie synoptique. Il introduit un Jésus cosmique, divin dès le début préexistant à la Création : le Verbe (Jean 1).
Ce Jésus parle comme un dieu, pas comme un humain.

On assiste donc à une amplification théologique progressive une montée vers le divin, sans fondement factuel.

Les récits évangéliques sont tissés de motifs mythologiques connus :

  • Naissance d’une vierge (Horus, Krishna, Dionysos)
  • Dieu incarné (Mithra, Dionysos)
  • 12 disciples / fils (Hélios, Jacob…)
  • Mort et résurrection (Osiris, Adonis, Attis)
  • Repas sacré (Cultes à Mystères)
  • Baptême (Initations rituelles en Égypte, Inde, Grèce…) Tous ces topoi religieux universels sont recyclés dans une narration juive hellénisée, centrée sur un Messie fictif.

Le Jésus des Évangiles est un condensé de rôles :

  • Le nouveau Moïse
  • Le nouvel Élie
  • Le Messie davidique
  • Le serviteur souffrant d’Isaïe
  • Le fils de l’homme de Daniel
  • L’agneau pascal
  • Le sage stoïcien
  • Le maître gnostique

Il est trop parfait dans sa combinaison de figures scripturaires pour être crédible comme personnage réel.

Le Jésus des Évangiles est une construction littéraire, mythologique, théologique.

Il est né :

  • d’une vision spirituelle (Paul)
  • d’un tissage de textes bibliques
  • de croyances hellénistiques et juives
  • de récits apocalyptiques
  • et d’une volonté d’inventer une figure de salut universel.

Jésus n’a jamais existé… tel qu’il est connu.